Réaction à ce texte d’opinion rédigée par Shawn Young, président de l’association EDTEQ.

Écrire du texte, comprendre ce qu’est un algorithme, qu’est-ce qu’une commande, lire une ligne de code, etc. sont des notions fondamentales aujourd’hui – pourtant totalement absentes de l’éducation.

La Loi encourage donc l’achat de matériel imprimé et freine en quelque sorte l’innovation pédagogique par le numérique, que stimulerait, par exemple, le droit à la facturation pour des achats et des abonnements d’applications et de logiciels.

Acheter plus de tablettes et d’ordinateurs, ce serait faire fausse route. Cela contribuerait à creuser encore plus l’écart entre celles et ceux qui auront les moyens d’accéder à l’éducation et celles et ceux qui n’en auront pas les moyens.

Comprendre les grands concepts des logiciels, des objets connectés, des plateformes, du web et de l’internet en général est probablement aussi important que comprendre les composantes d’une saine alimentation.


Les outils numériques utilisés en classe ne sont pas que des jeux et des distractions. Ils permettent au contraire de diminuer le facteur de distraction et d’augmenter l’engagement des élèves.

Vraiment? D’après quelles études?

«L’engagement» – terme abondamment utilisé dans le milieu industriel pour qualifier la captation de l’attention des «usagers» – est-il vraiment approprié pour le milieu de l’éducation, où l’on doit outiller les futur·e·s citoyen·ne·s à une pensée critique et autonome?

Les investissements massifs en tableaux blancs interactifs (TBI) il y a une douzaine d’années se sont avérés peu judicieux et leur réel impact sur la motivation scolaire, peu convaincant.

Il faudrait plutôt une véritable éducation à la culture numérique et à la citoyenneté du 21e siècle.